Interview: Stella Vaudran
Entre Editos pour Vogue Italie, OOB, Girly magazine, diverses campagnes pour de prestigieuses marques ainsi que les catwalk New-Yorkais, elle à su se faire une place dans la mode depuis sa signature chez Your Angel. Découvrez dans cette seconde partie de notre article dédiée à Your Angel, l'interview de Stella Vaudran, mannequin découvert il y a quatre ans de cela par Jean-Yves Zamor.
Photographe: Frantz Galo
Fashion Wild Inspiration: Stella, tu es l'une des gagnantes du model search de 2011, puis tu signes chez NEXT qui te mène à l'international, à ce jour il y a t'il une expérience dans le métier qui t'a marquée plus qu'une autre ?
Stella: Ma toute première Fashion week, la Fashion Week de NY S/S 2012 est et restera l’expérience qui m’aura le plus marqué. Je venais de signer chez NEXT, ça faisait à peine un mois que je vivais à New York, je ne parlais pas encore très bien Anglais et du jour au lendemain, voilà que je me retrouve avec 18 castings par jours. Pendant deux semaines, j’ai passé ma vie dans le métro, je n’ai jamais autant demandé mon chemin de toute ma vie (rires). C’étant stressant, éprouvant et excitant à la fois. Cette expérience fut marquante parce que je me suis tout d’abord rendue compte que je n’aimais pas les fashion weeks, oui c’est vrai! Mais c’est surtout parce que je n’ai jamais été aussi fière de moi qu’après ces deux semaines.
FWI: Tu as intégrée Your Angel tout en suivant un cursus universitaire, une preuve qu'il est possible de tendre à une carrière, tout en s'assurant une alternative d'avenir professionnel. Etait-ce difficile, quelles sont selon toi les qualités requises pour y arriver ?
S: Cela a été relativement facile pour moi de jongler entre le mannequinat et mon Master, parce que j’ai eu la chance de trouver une école de commerce qui proposait un cursus avec un emploi du temps très allégé donc j’avais tout le temps de travailler sur mes projets scolaires et d’aller aux castings/Shootings.
Mon agence a également été très coopérative à ce niveau puisque mes bookeurs se sont ajustés à ma formation et ne me proposaient que des castings/jobs bien spécifiques qui n’empiétaient pas sur mes cours.
A mon avis, à partir du moment où l’on sait ce que l’on veut exactement, on fait toujours en sorte d’y arriver. Pour ma part, à cette période précise de ma vie, obtenir mon Master était plus important pour moi que le mannequinat. J’ai fait un choix et je m’y suis tenue. C’était du « 70% école/30% mannequinat»: dès qu’un shoot empiétait sur mes cours/partiels, photographe de renom ou pas, j’allais en cours. Point.
FWI: Campagnes publicitaires, défilés, ou encore Edito mode sont des champs du métier dans lesquels tu es amenée à évoluer en temps que model. As tu cependant une préférence ?
S: Je n’ai pas de réelle préférence entre les trois. il est vrai que les campagnes publicitaires sont très bien payées et procure au mannequin une réelle visibilité mais à vrai dire, à partir du moment où je m’amuse, je suis contente. Je veux pouvoir jouer la comédie, incarner différents personnages, j’aime ce côté dramatique et théatral, parfois un peu too much du métier. Je préfère faire un édito dans lequel je serai amenée à danser, bouger, faire des pauses bizarres, interagir avec le décor, jouer avec d’autres mannequins plutôt qu’un shoot où je doit rester statique toute une journée. Quant aux défilés, si je les aime moins, c’est peut être parce que je me retrouve toujours à défiler avec deux pointures au dessus! (rires).
Pour vous je vais quand-même choisir et je dirai que les campagnes publicitaires et les éditos sont les champs du métier que je préfère parce qu’ils me laissent plus de liberté au niveau de l’expression corporel, je peux proposer des choses aux photographes. Il y a une sorte de jeu qui se crée entre mannequin et photographe et tout cela uniquement à travers l’objectif.
FWI: La Martinique est pleine de jeunes talents qui n'ont pas conscience de leur potentiel. Mais Steeven Jean Yves Zamor, prouve à travers vous qu'il est possible de faire briller ce potentiel dans le Monde. En quoi avoir un agent comme lui est un plus ?
Après ma famille, Jean Yves est la personne qui croit le plus en mon potentiel. D’ailleurs, il croit plus en mon potentiel que moi-même (rires).
Il est disponible 24/24H. On a un soucis avec notre agence (salaire, contrat, relationnel) il est toujours là .
Mais la relation va bien au-delà . C’est un milieu hyper concurrentiel et très superficiel (il faut le dire) dans lequel on peut vite déprimer, se sentir seul(e), se sentir incompris par son propre entourage parce que mis à part le portrait que dessinent les médias, les gens n’ont absolument aucune idée de ce que c’est que d’être mannequin et pensent souvent qu’on n’a pas le droit de se plaindre parce que notre vie est parfaite. Et il est souvent difficile de trouver quelqu’un à qui se confier.
Les mannequins de Your Angel ont cette chance d’avoir Jean Yves qui est tout simplement comme un grand frère pour nous. Il prend toujours de nos nouvelles. Peu importe notre âge, il appelle nos parents pour les rassurer ou pour les informer des grands événements à venir de notre carrière. Il nous recadre quand c’est nécessaire. Dès le début, Jean Yves instaure une relation de confiance avec ses mannequins. Pas de sujets tabous!
Si nous sommes à ce niveau, c’est bien grâce à lui. Tout a commencé par lui, continue grâce à lui et je ne le remercierai jamais assez pour ça.
FWI: Peux tu définir les valeurs que défendent Your Angel ?
S: Your Angel c’est la diversité, une humanité métissée, c’est l’ouverture d’esprit, le respect, la tolérance, la confiance, le travaille d’équipe et le dépassement de soi.
FWI: A la veille de l'édition 2015 du Model Search, aurais-tu quelques conseils et encouragement à fournir à ces jeunes qui se présentent au casting ?
S: Il est impératif d’avoir totalement confiance en vous. Ne doutez jamais de votre potentiel, de votre beauté, de votre physique. Restez vous mêmes. Il est vrai qu’à chaque univers, ses codes et que pour pouvoir évoluer rapidement il faut les respecter, mais n’oubliez jamais d’où vous venez. Je répète ce que beaucoup ont déjà dit mais c’est vrai. On vous dira que vous être trop garçon manqué, pas suffisamment « girly », pas suffisamment extraverti, que vous êtes trop commerciale ou pas assez. Il faut surtout apprendre à ne pas prendre les critiques personnellement et comprendre que derrière les directeurs de casting, il a des clients, des stratégies marketing, des stratégies de communication, des prises de risque et surtout de l’argent en jeu.
Je vais répéter ce q’un jour m’a dit Axel Serinne (Mannequin Homme chez Your Angel): « le mannequinat, c’est 90% d’efforts et 10% de réconfort ». C’est exact! Castings après castings on est tout le temps tenté d’abandonner, on ne voit pas le bout du tunnel, puis viennent enfin les 10%, le fruit de tout nos efforts, et qu’est ce qu’ils sont bons ces 10%! (rires).
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